A l’orée des chemins africains
A l’orée des chemins africains, j’ai vu des ânes des poules et des chèvres avec un fil à la patte, montés sur une charrette. Un petit bonhomme noir et débrouillard les emmenait lentement lentement pour aller au marché. On aurait dit l’arche de Noë. J’ai adoré.
Sur le bord des fleuves africains
J’ai vu des femmes qui lavaient
Elles chantaient et riaient
Leurs coeurs s’ouvraient sans arrêt
Avec les enfants cela faisait
Des torrents de sourires et des éclats de rire
On leur souriait aussi fort qu’on pouvait
J’aurais voulu les adopter
Me rouler dans leur douceur
J’ai adoré
Dans les rues des villes africaines
J’ai vu des centaines de boutiques
Des millions d’objets à troquer
Des milliers de petits métiers
Des sans emplois aussi rêvant
D’un aller simple pour l’Occident
Des gens dans l’indice de pauvreté
Mais toujours les gens discutaient
Les jeunes, les vieux, les nantis, les fils de rien
Les banquiers, les bonnes soeurs
Les ministres, les employés
Changeaient les biens pour du lien
Des choses que la « modernité »
A tendance à oublier
J’ai adoré
Dans les souterrains de l’Afrique
J’ai vu des drôles d’Etat
Un continent mis de côté
Par les lois du marché
Des milliers de programmes si bien ciblés
Qu’ils se plantent à côté
Et toujours des inventeurs
Des résistants, des artisans
En avance sur le temps
A la poursuite du changement
Dans le fond
Tous ont changé ma vision
J’ai adoré
Tous ces changeurs de Terre
Construisent des îlots
Il leur faut des ponts
Pour être continent
Il leur faut des briques et du ciment
Des réseaux, des idées
Des désirs des élans
Tous cela se trouve
A l’orée des chemins
Au bord des fleuves
Dans les rues des villes
Dans les souterrains
Allons les cueillir simplement
Et mettons les ensemble
En tissant des relations
Un jour
En repassant en Afrique
Nous verrons le continent qu’ils auront ouvert
Là-bas et partout ailleurs
Autour de la Terre
J’ai vu des femmes qui lavaient
Elles chantaient et riaient
Leurs coeurs s’ouvraient sans arrêt
Avec les enfants cela faisait
Des torrents de sourires et des éclats de rire
On leur souriait aussi fort qu’on pouvait
J’aurais voulu les adopter
Me rouler dans leur douceur
J’ai adoré
Dans les rues des villes africaines
J’ai vu des centaines de boutiques
Des millions d’objets à troquer
Des milliers de petits métiers
Des sans emplois aussi rêvant
D’un aller simple pour l’Occident
Des gens dans l’indice de pauvreté
Mais toujours les gens discutaient
Les jeunes, les vieux, les nantis, les fils de rien
Les banquiers, les bonnes soeurs
Les ministres, les employés
Changeaient les biens pour du lien
Des choses que la « modernité »
A tendance à oublier
J’ai adoré
Dans les souterrains de l’Afrique
J’ai vu des drôles d’Etat
Un continent mis de côté
Par les lois du marché
Des milliers de programmes si bien ciblés
Qu’ils se plantent à côté
Et toujours des inventeurs
Des résistants, des artisans
En avance sur le temps
A la poursuite du changement
Dans le fond
Tous ont changé ma vision
J’ai adoré
Tous ces changeurs de Terre
Construisent des îlots
Il leur faut des ponts
Pour être continent
Il leur faut des briques et du ciment
Des réseaux, des idées
Des désirs des élans
Tous cela se trouve
A l’orée des chemins
Au bord des fleuves
Dans les rues des villes
Dans les souterrains
Allons les cueillir simplement
Et mettons les ensemble
En tissant des relations
Un jour
En repassant en Afrique
Nous verrons le continent qu’ils auront ouvert
Là-bas et partout ailleurs
Autour de la Terre
Niamey - Niger, le 25 octobre 2004.
Mots-clés
Aire géo-culturelle: Afrique de l’OuestCatégorie d’acteur: Voyageur
Itinéraire de vie: Processus d’apprentissage
Mutation sociale: 1 Réenchanter le monde poétiquement