Scènes de route en Afrique
Pour Marguerite aussi, l’Afrique est une découverte. Pour elle aussi, les rencontres d’un instant se multiplient au rythme des kilomètres qui défilent. Simplement observée, doucement caressée, ou presque bousculée, devant ses phares, les scènes de routes s’enchaînent.
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Pose avant d’entrer en Gambie. Souvenirs, souvenirs...
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En attendant le bac pour traverser le fleuve Gambie et atteindre Banjul, une jeune vendeuse d’arachides tente une incursion par la fenêtre arrière.
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Une centaine de jeunes étudiantes, dans un uniforme qui n’est pas sans rappeler la très sérieuse éducation britannique, tiennent compagnie à Marguerite pour traverser le fleuve et atteindre Mac Carthy Island.
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Sur la piste nord du fleuve, les voitures sont rares. Ce jour-là, Marguerite accueillera dans sa benne : un militaire en permission, une charmante mère de famille qui se rendait au baptême du deuxième enfant de sa soeur, un jeune garçon impliqué dans la lutte contre les drogues, l’alcool et les cigarettes et au premier plan, un instituteur et son fils en route vers l’hôpital de la ville voisine.
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Un soir, à l’heure de la toilette : au baquet et à l’eau froide dans la cour de la maison. Une image prise en cachette, sans aucune autorisation. Excusez nous, jeune homme, d’avoir, à votre insu, dévoiler un peu de votre intimité au monde.
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Une certaine idée de ce que peuvent être, ailleurs, les transports en communs.
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Pour ceux qui se sont souvent interrogés sur l’origine du mot « pompiste » : c’est tout simplement « celui qui pompe » du carburant depuis les cuves de la station jusqu’à votre réservoir. Voyez vous-mêmes !
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Depuis le conflit en Côte d’Ivoire, le port de Dakar a récupéré une partie du trafic des marchandises qui transitait par Abidjan. Pour alimenter la capitale malienne en produits de base, la petite piste qui reliait la frontière sénégalaise à Kayes puis Bamako s’est rapidement transformée en autoroute à poids lourds, sur laquelle essaie de survivre, tant bien que mal, Marguerite.
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La piste Kayes - Bamako, c’est aussi les retrouvailles avec la piste en « tôle ondulée ». Au bout de plusieurs dizaines de kilomètres, Marguerite n’est pas la seule à jeter l’éponge et tenter d’avancer par des bouts de pistes parallèles, parfois difficilement praticables... et un remorquage en passant !
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Le pont des martyrs au-dessus du fleuve Niger au coucher du soleil. En arrière plan, admirez la monumentale tour de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest de Bamako. - photo prêtée par Martin Van der Belen - Acte 7
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Une autre tour, plus sobre et qui accessoirement sert de rond point : la tour de l’Afrique.
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Du sable pour Marguerite, histoire de changer un peu de l’eau et de la boue.
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Voilà comment on demande son chemin au milieu de nulle part si tant est que vous sachiez prononcer correctement les quelques bouts de phrases que vous propose votre lexique touristique en langue locale : ici, en dogon.
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C’est l’avantage des voitures : elles ont des yeux derrière la tête. Alors juste pour le plaisir...
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Le dernier et minuscule poste frontière avant d’entrer au Burkina et formalité de sortie obligatoire. Deux femmes prennent la pose...
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... pendant que le douanier essaie de nous soutirer un petit 6000 cfa, « une taxe locale obligatoire pour sortir du pays », nous dit-il (?!?).
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Une arrivée de nuit dans la capitale burkinabè.
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Le rituel salvateur : le ciel se charge de nuages, la lumière change et devient grise, le vent souffle en rafales quelques secondes avant que l’orage ne frappe... et nous offre quelques heures de fraîche douceur, bien méritées.
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Un jeune cultivateur, curieux de croiser une grosse Marguerite non loin de son champ, vient nous réveiller. Sur sa tête non pas de l’huile de moteur mais de l’eau. Hé oui, rien ne se perd !
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Dans la deuxième ville du pays et comme partout au Burkina, les vélos, les cyclomoteurs, les mobylettes, les 103SP de notre adolescence, les non moins solides P50 sur lesquelles on hésite pas à circuler à trois et les Suzuka 100 cm3 pour les plus chanceux, font la loi.
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Une rue d’Orodora, non loin de Banfora.
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Il existe au Burkina une ville du nom de Léo. Mais sur le vélo, ce n’est pas lui qui pédale. Léo, lui, est bien au chaud dans la voiture. Fainéant !!!