Marguerite et ses formes...carrées
Nous avons récupéré Marguerite, il y a quatre ans. Elle n’est plus de la première jeunesse puisqu’elle a pris quinze ans cette année. Elle comme nous, on a considéré que c’était un bon âge pour entamer un premier voyage initiatique.
On ne connaît pas bien son histoire avant notre rencontre. Mais compte tenu des interventions mécaniques multiples auxquelles elle a du faire face ses derniers six mois, on peut aisément en conclure que ces précédents propriétaires ne devaient pas être spécialement tendre avec elle.
Pour entamer sereinement son grand voyage, son premier, elle s’est prêtée sans broncher à un lifting complet qui la rend aujourd’hui plus belle que jamais. C’est d’abord sur son emballage que nous avons commencé à la préparer : tout y est passé : du pare-buffle aux portières en passant par les ailes et le capot... tout a été poncé, repeint, la moindre particule de rouille repérée, décapée, vaccinée et mastiquée.
Puis c’est sa colonne vertébrale qui a été radiographiée... elle était plutôt en bonne santé aussi nous nous sommes contentés de lui refaire une première jeunesse par un décrassage massif, un traitement anti-corrosion suivi d’une dernière épaisseur de peinture protectrice... sans oublier, une remise à neuf de la suspension s’il vous plaît...
Au même moment, le système nerveux était vérifié et amélioré ! Un circuit supplémentaire a été greffé au premier avec l’ajout d’une batterie auxiliaire, le remplacement de la boîte à fusibles et la pose de gaines et de faisceaux électriques... il est réservé aux accessoires d’éclairages et d’alimentation que nous avons embarqués à bord.
Ensuite c’est son passé obscur qui l’a rattrapé et son coeur qui a rendu l’âme sans prévenir (enfin il avait montré quelques indices de faiblesse quand même que nous avions du mal à comprendre à l’époque !). Après avoir essayé de le ré-animer à plusieurs reprises dans le Pas-de-Calais, il a bien fallu se rendre à l’évidence : nous devions entreprendre une transplantation ! Et comme elle avait réussi à atteindre Caen dans un dernier élan, la greffe d’un nouveau moteur devenait envisageable. A partir de là, il fallait juste attendre le donneur et le rendez-vous du toubib...
Et enfin la touche finale pour couronner le tout : une galerie achetée d’occasion qui devait nous permettre de transporter pièces de rechange, roues de secours, jerrycans, plaques de désensablage et auvent... et un ultime maquillage fait d’auto-collants en forme de marguerites et reprenant l’esprit et le visuel de Traversées.
Ensuite nous avons réfléchi à l’aménagement d’une petite maison à même d’accueillir deux jeunes bonhommes pendant notre première année de vagabondages...
On ne connaît pas bien son histoire avant notre rencontre. Mais compte tenu des interventions mécaniques multiples auxquelles elle a du faire face ses derniers six mois, on peut aisément en conclure que ces précédents propriétaires ne devaient pas être spécialement tendre avec elle.
Pour entamer sereinement son grand voyage, son premier, elle s’est prêtée sans broncher à un lifting complet qui la rend aujourd’hui plus belle que jamais. C’est d’abord sur son emballage que nous avons commencé à la préparer : tout y est passé : du pare-buffle aux portières en passant par les ailes et le capot... tout a été poncé, repeint, la moindre particule de rouille repérée, décapée, vaccinée et mastiquée.
Puis c’est sa colonne vertébrale qui a été radiographiée... elle était plutôt en bonne santé aussi nous nous sommes contentés de lui refaire une première jeunesse par un décrassage massif, un traitement anti-corrosion suivi d’une dernière épaisseur de peinture protectrice... sans oublier, une remise à neuf de la suspension s’il vous plaît...
Au même moment, le système nerveux était vérifié et amélioré ! Un circuit supplémentaire a été greffé au premier avec l’ajout d’une batterie auxiliaire, le remplacement de la boîte à fusibles et la pose de gaines et de faisceaux électriques... il est réservé aux accessoires d’éclairages et d’alimentation que nous avons embarqués à bord.
Ensuite c’est son passé obscur qui l’a rattrapé et son coeur qui a rendu l’âme sans prévenir (enfin il avait montré quelques indices de faiblesse quand même que nous avions du mal à comprendre à l’époque !). Après avoir essayé de le ré-animer à plusieurs reprises dans le Pas-de-Calais, il a bien fallu se rendre à l’évidence : nous devions entreprendre une transplantation ! Et comme elle avait réussi à atteindre Caen dans un dernier élan, la greffe d’un nouveau moteur devenait envisageable. A partir de là, il fallait juste attendre le donneur et le rendez-vous du toubib...
Et enfin la touche finale pour couronner le tout : une galerie achetée d’occasion qui devait nous permettre de transporter pièces de rechange, roues de secours, jerrycans, plaques de désensablage et auvent... et un ultime maquillage fait d’auto-collants en forme de marguerites et reprenant l’esprit et le visuel de Traversées.
Ensuite nous avons réfléchi à l’aménagement d’une petite maison à même d’accueillir deux jeunes bonhommes pendant notre première année de vagabondages...
Une fois l’extérieur du véhicule préparé, il fallait imaginer pouvoir vivre à l’intérieur de Marguerite pendant un année ! C’est à dire pouvoir y dormir et y ranger l’ensemble de notre matériel. Nous avons du redoubler d’ingéniosité et d’imagination (on s’est creusé la tête) pour passer d’une Marguerite à un camping-car ! On a commencé par poser un isolant (Trisodur - feuilles de mousse polyéthylène et d’aluminium pour être précis) sur les toutes les parties tôlées : plancher, benne arrière, plafond et toutes les portes. Dans la benne, une épaisseur d’aluminium striées a été posée par-dessus pour renforcer le plancher.
Ensuite, ce fût l’étape tant attendue de la fabrication des casiers de rangement. Lourdement équipé d’un mètre, d’une équerre et d’une calculette, nous avons réussi à concevoir des caissons en bois (contreplaqué extérieur de 12mm) sur mesure pour y loger les caisses de matériel en tout genre dont nous avions besoin. Tous les caissons ont été calés à la même côte supérieure, nous offrant admirablement une belle surface plane sur toute la surface de la benne pour pouvoir dormir convenablement.
Au final, Marguerite abrite dans ses coulisses : deux caissons consacrés au stockage de l’outillage, des produits d’entretiens courants (huile en toute genre, eau, graisse, des demonte-pneus, de l’exctincteur et du vrac, le tout rapidement accessibles par l’arrière.
Trois caissons sont dédiés aux réservoirs d’eau (en tout 100 litres + 3 jerrycans de 15, 15 et 10 litres) et aux circuits d’eau (on y accède facilement par les portes latérales du véhicule et par le plateau (en pratiquant un peu l’acrobatie...). Ils sont situés immédiatement derrière les sièges conducteur et passager, soit au milieu du véhicule. L’ensemble, à raison de 7 litres d’eau par jour et par personne autorise une autonomie de 10 jours).
Six autres caissons sont accessibles par le dessus du plateau en manoeuvrant délicatement et dans un ordre précis les couvercles des casiers. Ils sont consacrés au reste du gros matériel : reportage essentiellement, bibliothèque de voyage (n’ayons pas peur des mots !!!).
Et enfin, le plafond, tapissé d’une épaisseur de contreplaqué (5 mm) a été équipé de charmants filets de rangement pour y loger les objets plus légers, les choses courantes, les trucs à attraper facilement.