Johannes Moll

Nous rencontrons Johannes alors qu’il arpente en auto-stop les routes de l’Andalousie en compagnie d’un compagnon néo-zélandais croisé inopinément et lui aussi en vadrouille depuis plus d’un an. Tous deux montent à bord de Marguerite et Johannes se prête au jeu de nous raconter ses rêves...



« J’aime aller à un autre endroit, voir ce qui s’y passe, sentir les événements et provoquer les rencontres » nous dit-il.


Une intuition et une manière de voir qui le font s’engager dans un service civil de 10 mois au sein d’une ferme pédagogique implantée à Berlin. La musique joue un rôle très important dans sa vie : après s’être impliqué dans la rédaction d’un magazine musical, il apprend à jouer de la basse et enfin monte un groupe de hard-rock dans lequel il affirme pouvoir exprimer sa créativité et sa vision des choses.

« Je voudrais être heureux, avoir une famille, une femme que j’aime et fidèle et des enfants mais pas tout de suite. Continuer à cueillir des impressions, cerner et poursuivre ce qu’il est possible de faire et définir ma vie le mieux possible. Conserver la créativité que je trouve dans la musique, m’ouvrir aux autres et au monde. Vivre avec les gens dans un réel échange, la musique par exemple est un réel moyen de partager mon ressenti. En plus, c’est pacifique. Le rapport que l’on a avec les autres n’est pas une relation de compétition mais de création commune. »

« Je voudrais que les gens soient ouverts d’esprit, qu’il y ait un éveil collectif, que l’on pense davantage aux générations futures qu’aux préoccupations de court-terme, je veux dire l’argent et le business. Ne pas rejeter les autres, ne pas décevoir mes proches et ma famille. Etre plus moi-même, mieux respecter les êtres et entendre la réalité des choses. Et quand il s’agit de faire face à un problème ou à un changement, commencer à m’interroger sur ce que je peux changer en moi et sur mes responsabilités. »


« Et pour le monde, je crois qu’il faut lutter contre l’ignorance, la stupidité et l’oubli de l’histoire. J’espère mettre à profit mes études pour travailler sur la construction de la paix et aller bien au-delà de la logique boulot - gagne-pain. »



A la question « Comment imagines-tu mettre tout cela en marche demain ? », il dit d’un seul jet : « Aller dans un autre lieu, m’y confronter et continuer... ».






Johannes Moll a 21 ans et il vit à Berlin en Allemagne. Il va bientôt entamer une double maîtrise en sciences de l’Islam et en économie sociale à l’université de Berlin, un défi qu’il se lance sans doute pour nourrir son esprit d’ouverture, son désir de compréhension et d’exploration.
Traversées - http://www.traversees.org
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