Danser jusqu’à l’aurore
Sandra, 27 ans, est venue sur Cordoba pour acheter des fringues qu’elle revendra pour faire monter ses revenus sur Tucuman. Elle danse, elle danse vraiment bien. Elle en a besoin. C’est vendredi soir et en l’accompagnant, on vibre, on fibrille du corazon, puis on esssaye de guérir le lendemain avec l’aide de l’encre et de la plume.
Danser
On a dansé jusqu’à l’aurore
Pour sortir
S’oublier
Mais toi et ta manière sauvage
Impossible d’effacer cette image
Danser
Simplement danser
S’enrouler, glisser, rire
Caresser, crier, repartir
Dans ton histoire
Y’a un mariage à vingt ans
Des coups, du chantage
Aimer différemment
Et la danse
Qui te fait vivre
Librement
Sur ton visage
Y’a une saudade qui dit :
"J’ai besoin de rien ! Va-t-en !"
Jusqu’à ce que tu souries
Curieuse et enjoleuse
Et ta danse qui dit :
"Je t’attends"
Dansé
On a dansé jusqu’à l’aurore
Et l’aurore froidement
Efface chaque ligne de ton corps
Librement
Cordoba. Argentine. Le 10 juin 2006.