Maitriser la violence guerrière, c’est possible ?
Conférence de Jean-René Bachelet lors de l’Assemblée des citoyens du Cône Sud - Iquique, Chili, 5-7 novembre 2010.
Chapitre 1 : le principe d’humanité
Les droits les plus élémentaires, et plus précisément les droits de l’Homme, ne peuvent être respectés s’il n’y a pas adhésion collective aux valeurs qui les sous-tendent. Cette question des droits de l’Homme peut alors se concentrer autour de ce que le Général Jean-René Bachelet appelle le principe d’Humanité, qu’il définit selon deux critères : l’universalité du genre humain au delà des catégories de race, sexe, culture ; et la singularité de chaque être humain, base de son intégrité et de sa dignité.
Chapitre 2 : Repenser l’usage de la force
L’armée est une invention des civilisations humaines, crée pour faire face à la violence lorsque tous les autres moyens, tels que le dialogue diplomatique ou les pressions économiques, ont été utilisés sans succès. Cependant, lorsque cette force armée, qu’on oppose à la violence, dépasse elle aussi ses propres limites, le principe d’Humanité s’éloigne et c’est le rapport de forces où le dernier mot appartient au plus violent qui réapparait. Alors comment définir ces limites ?
Chapitre 3 : le rôle des armées
Quelles sont les conditions auxquelles une armée doit souscrire pour répondre à sa mission pacificatrice ?
Être l’émanation d’une nation dont elle partage les valeurs ;
Être neutre des points de vue idéologique, politique et religieux ;
Être subordonnée au pouvoir légitime, lequel à son tour ne doit être en rien militaire ou militarisé.
Enfin la guerre doit être envisagée avec des moyens proportionnés, respectant l’adversaire, les blessés et les prisonniers et bien sur protégeant les populations non-combattantes.
Consulter le Cahier de propositions "Maitriser la violence guerrière dans un monde globalisé" sur le site du Forum pour une nouvelle Gouvernance Mondiale.