Civil sociedad en marcha por un otro Mercosur

Sommet des Chefs d’Etats du Mercosur, espace société civile. Le moment est historique : les rois de la Révolution rose Chavez, Morales, Castro se sont donnés rendez-vous. Pour une autre Amérique Latine, un autre monde. Les "alters" revendiquent, ils veulent s’exprimer, participer, construire. Que du bon et aussi de l’amer. Deux mini-films inédits.


Au-delà de la tribune sociale du premier jour, l’essentiel se passe en d’autres lieux, là où le professionnel emboîte le pas à l’effervescence de la rue. Dans cet endroit loin du monde réel, abrités, protégés par les uniformes bleus de la police fédérale, là où l’accréditation est nécessaire, les entrées filtrées, au-delà des exposés, au-delà des prises de notes et des propositions, presque par enchantement, les relations changent et sont parfois distantes, lointaines, comme si pour changer le monde, pour de vrai, il fallait du sérieux, beaucoup et aussi de l’indifférence... professionelle. Pour le sérieux, on est plutôt d’accord, mais l’indifférence apparaît un peu de trop, un peu trop à l’image du type de relations qui existent dans nos sociétés développées, relations bien souvent basées sur l’expérience, les compétences, la légitimité, le pouvoir, pire sur l’apparence. Un "alter", en dehors de la rue, en dehors du forum, doit-il obligatoirement s’habiller des critères sociaux et des habitudes de fonctionnement du monde que nous espérons changer ? Dans ces espaces feutrés, et cela nous surprend, très peu parlent des changements nécessaires de nos formats de pensée, de nos formats d’agir, de nos formats d’être, ces habitudes qu’on a prises de s’éloigner de nous, de toiser les autres et de considérer le monde et notre destin planétaire comme une cerise qu’on rajoute quand on apporte les desserts, comme pour faire mieux, faire joli, faire "alter". Léo pourrait facilement prétendre que "prendre conscience de la dimension du changement qui nous constitue et s’y engager sans retenues, c’est déjà changer le monde". Démarche indispensable pour qui veut tirer le monde vers un meilleur, indispensable de revisiter notre propre fonctionnement, nos relations, une traversée de nous-même pour revenir vers nous-mêmes, et enfin, libéré de tout, construire avec les autres et bâtir le monde. Pour de vrai. Pour commencer, on pourrait peut-être penser à se considérer un peu plus, s’écouter, passer la parole à tout le monde, analyser de quelle façon on dialogue. Ici, au milieu de ce paysage qui se voudrait différent mais qui ne l’est pas, je me suis mis à rêver de réunions qui s’ouvriraient sur le comment on s’organise pour que tout le monde puisse s’exprimer, de sommet où les tenues seraient révélatrices de ce que je suis et d’où je viens, de pochettes de bienvenue qu’on ne t’offrirait plus avec des talons hauts et des mini-jupes, de mixité sociale où les accréditations ne seraient là que pour faire joli, de pic-nic géants sur un coin de pelouses, de café-philo improvisés et ouvert à tous, de conférences sur l’amour, sur les rêves ou encore les passions. Tres viajeros soñadores, solidarios y curiosos ?



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Mots-clés

Aire géo-culturelle: Amérique du Sud
Médias: Audio-vidéo
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